Et, cherchant des textes pour des exercices pratiques de traduction de langue de bois, je me suis dirigé, confiant d’une récolte charnue, sur le site officielle de l’éducation nationale… En effet, je ne suis plus prof. Car je ne me suis jamais « approprié correctement la posture de l’enseignant. » (version officielle) En gros, j’ai peu plié…en refusant de devenir un bonzaï de citoyen. (version traduite) 2 années de stage après le concours et je suis allé semé un peu plus loin…Ici par exemple….
J’ai donc trouvé pour menu travail pratique, un vieil ennemi, le « BO », le bulletin officielle, LE robinet à concentré de la voix de son maître. Lorsque j’étais étudiant, j’avais un mal fou avec le BO. En effet, là où d’autres en saisissaient le sens du premier coup, j’échouais laborieusement à le comprendre. C’est à dire que je travaillais beaucoup pour essayer de le comprendre mais n’y arrivais jamais…Je lisais, relisais, re-relisai mais c’était exactement comme lire une partition avant que je commence le solfège. J’arrivai bien à tilter 2-3 trucs, genre des mots par-ci, par là mais bien souvent les phases me restaient incaptables. C’était avant que j’apprenne que la langue de bois de l’Education était si développée qu’on l’appelle par un nom qui lui est propre, l’éducando…
Pour vous faire partager l’expérience particulière de la lecture du BO, je reproduis et commente ci dessous, l’introduction à la description de l’Opération « Un livre pour l’été ». Vous pouvez lire et traduire pour vous ou passer directement à la correction ci-dessous. En vert, les traductions…
Dans le cadre du plan de prévention de l’illettrisme, le ministre a souhaité que les écoliers de CM1 quittent l’école au mois de juin avec un livre, compagnon de papier, dans le cadre de l’opération « Un livre pour l’été ».
La lecture est au coeur, au fondement même de l’École, mais elle ne saurait s’arrêter à ses portes.
La confiance est au coeur, au fondement même du couple, mais elle ne saurait s’arrêter à ses portes.
Si le plaisir de lire se découvre en classe, il doit se prolonger pendant les temps de loisirs, en fin de journée, en fin de semaine et pendant les vacances scolaires.
C’est ainsi que l’élève devient un lecteur autonome et affirme ses goûts.
En cet été 2010, qui marque le lancement de cette opération, 178 000 élèves de CM1 recevront « Un livre pour l’été ». Ils vont le découvrir, le lire et partager leurs émotions de lecture avec leur famille, avec leurs amis.
À la rentrée, les maîtres de CM2 conduiront des activités qui permettront aux élèves d’en parler avec leurs camarades, d’étudier le texte avec leurs enseignants.
« Un livre pour l’été » est une initiative de grande ampleur, qui demande encore à croître au regard de l’enjeu national qu’est la lecture pour les jeunes générations. Elle s’inscrit dans la durée pour que, dès l’an prochain, chaque élève de CM1 se voie remettre un livre au terme de l’année scolaire, et que ce livre l’accompagne tout au long de l’été.
Pour cette première année, en partenariat avec la Réunion des musées nationaux, l’Éducation nationale a choisi d’éditer des Fables de La Fontaine illustrées par Marc Chagall. Ainsi, au plaisir du texte, les enfants pourront associer la découverte jubilatoire des gouaches que cet artiste réalisa en 1926 et en 1927 pour accompagner chacune de ces quarante-trois fables.
La puissance évocatrice du pinceau de Chagall apporte un autre regard sur l’œuvre de La Fontaine. Le dialogue qui s’instaure ici entre littérature et peinture s’inscrit pleinement dans une nouvelle ambition que nous avons engagée : celle d’introduire un enseignement d’histoire des arts à tous les niveaux de la scolarité. Effective dans les programmes de l’école élémentaire depuis la rentrée 2008, cette initiative trouve ici un prolongement heureux. À travers elle, les enfants découvriront comment le peintre joue avec le texte, comment il se l’approprie, comment il le réinvente.
En s’appuyant sur une cause que tout le monde soutien, le ministre propose d’éduquer les élèves au fait qu’il serait bien de travailler même pendant leur temps de loisir. L’élève doit ainsi lire et travailler sur son temps libre et apprendre à aimer ça. La lecture est une bonne porte d’entrée car on ne peut être que pour. Mais attention : C’est une opération d’égalité des chance. (Concept qui,rappelons-le, garantit que pour le lièvre comme pour la tortue, la ligne de départ est exactement la même…). A la fin, les inégalités sociales resteront intouchées. A la rentrée, les agents de l’état vérifieront que les enfants ont bien travaillé pendant l’été et pourront donner du travail supplémentaire à ceux qui n’en veulent pas. Mais ce n’est qu’un début. Car, et c’est super, les élèves que nous visons seront,eux, sensibles à l’opération. Ainsi cette opération élitiste est en complète cohérence avec le reste de notre politique.
Ah…
C’est quand même plus clair comme ça…