Urgent! Cycle de conférences gesticulées à la Maison de Quartier Jonction-Genève!

Après avoir vu hier la conférence gesticulée de Thierry Rouquet, « Dernier tango pour les services publics« , je vais faire un peu évoluer la mienne. D’autre conférences sont programmées à Genève, maison de quartier jonction, de jeudi à samedi prochain. Faites vos universités d’hiver! 10 balles l’entrée, c’est quasi donné!

Plus d’info sur l’agenda d’Alambik.

28 FEVRIER

De l’idéologie médicale aux normes sociales, ou comment la santé m’a rendu malade ! une conférence gesticulée de Benjamin Cohadon

La santé nous concerne tous et pourtant est très personnelle. Elle est en même temps sociale et individuelle. Il en est de même pour la maladie, comme pour la folie, comme pour la souffrance, comme pour l’inacceptable. Définir et contrôler la santé, c’est donc définir et contrôler les Humains ainsi que la société dans laquelle ils vivent. À l’inverse, rendre aux Humains le pouvoir d’être réellement acteurs de leur santé et de celle de leur entourage, c’est leur redonner le pouvoir d’agir, de vivre, et de décider de la vie qu’ils souhaitent mener.

Alors pourquoi court-on dans la direction opposée ?

Benjamin Cohadon a étudié la médecine au sein du système de santéfrançais pendant 5 ans. Il a aussi travaillé en tant qu’aide-soignant et infirmier dans différentes structures médicales. Mais à un moment, son expérience associative et militante n’arrivera plus à lui changer les idées. L’hôpital a eu raison de lui et la façon dont sont «soignés» les «consommateurs de soin» en France devient insupportable à ses yeux.

Pour que tout ça ait quand même un sens, il lui faut au moins témoigner. C’est donc ce témoignage, à base de rugby, de néolibéralisme, de trou de la sécu, de danse africaine, de corps-machines, de folie douce, d’esprit carabin, de douleurs oubliées, de médecine scientiste, de papy italien….. que vous pourrez entendre si vous tendez l’oreille à travers les murs de sa cellule, les murs de la norme sanitaire.

1 MARS

En sortant de l’école une conférence gesticulée de Pauline Christophe

La conférence « En sortant de l’école » alterne trois données essentielles dans l’expérience personnelle de Pauline : le théâtre, le militantisme et le métier de professeur des écoles qu’elle a exercé pendant 5 ans. Depuis toute petite, elle a cherché comment elle pouvait exprimer le mieux son militantisme, hésitant entre ses deux passions : le théâtre et l’école.Dans sa conférence gesticulée, elle raconte toutes les désillusions qu’elle a subies à l’Education Nationale. Elle croyait pouvoir militer à l’école, car pour elle l’enseignement n’est pas dissociable du militantisme, mais dès le début, elle s’est heurtée à des murs. En 2009, elle a finalement pris la décision de sortir du système pour prendre du recul avec le métier qu’elle ne se voyait plus faire, du moins pas comme elle l’a vécu. Aujourd’hui, Pauline préfère militer avec les outils de l’éducation populaire, comme la conférence gesticulée, plutôt que retourner dans le système institutionnel sclérosé.
Pauline ne prône aucun dogme, aucun moyen unique de lutte, et surtout, ne livre pas son parcours comme un exemple à suivre ! Ce ne sont que ses propres questionnements, humblement partagés, sur les moyens que nous avons pour lutter aujourd’hui dans l’Education Nationale… et en général…La conférence fait rire, car elle met en scène toute une galerie de personnages de l’Education Nationale, dont Pauline en instit’, mais aussi des personnages du texte de Jacques Prévert, « La Crosse En l’Air », dont elle joue plusieurs extraits. Elle provoque aussi une grande émotion, car quelque soit le métier des gens qui la voient, elle semble faire écho à pas mal de souffrances au travail, quand on a cru faire un métier plein de valeurs qu’on défend. Enfin, elle énerve, car, politique, elle n’est évidemment pas
« politiquement correcte ».

2 MARS

Les aventures d’ocytocine et colostrum une Conférence Gesticulée de Noémie Moutel

C’est quoi l’émancipation ?
S’affranchir, se libérer, trouver son indépendance…S’émanciper physiquement, intellectuellement, géographiquement…Spirituellement… Sexuellement… Et être une femme émancipée, ça veut dire quoi ? Être féministe, c’est défendre les femmes ou retrouver le féminin partout ? Et si être mère au foyer, c’était être une femme libérée ? Est-ce que donner naissance à soi-même, ça fait forcément mal ?

Un monde de brutes, l’Artisanat une Conférence Gesticulée de Grandyann

Après l’agriculture et la pêche, l’artisanat risque de disparaître.Germaine, Jeanne et Marie-Joseph étaient les poules de ma grand-mère. Mon truc, c’est les poules. Gamin, j’ai toujours rêvé d’élever des poules. Je suis charpentier. Le charpentier sait dimensionner, tailler et assembler une charpente et surtout il sait la tracer parce que la charpente c’est avant tout l’art du trait. Le capitalisme s’approprie et détruit ce métier pour le transformer en compétences à son service. L’opérateur bois ne conçoit, ni ne taille plus une charpente; il sait soit la dimensionner, soit la tracer, soit l’assembler…Mon truc, c’est les poules. Gamin, j’ai toujours rêvé d’élever des poules. Je construis des maisons en bois. Cette spécialisation nécessite de comprendre le point de rosée, les descentes de charges, l’étanchéité à l’air et à l’eau, la résistance au vent…L’industrialisation de la technique que j’utilise, l’ossature plateforme, fait que déjà ma tâche se transforme en leveur de maisons parfaites, conçues, taillées, et vendues par d’autres. Artisan aujourd’hui ce n’est pas un métier, c’est statut qui demande de savoir comptabiliser, gérer, utiliser des logiciels, communiquer, commercialiser, manager, négocier, coordonner, connaître les réglementations techniques, celle du travail, de la sécurité, de la fiscalité. Un statut que l’industrie et le capitalisme avalent tout cru en le confondant avec un métier. Pour un artisan aujourd’hui il est préférable de vendre que de faire. On marge en fonction du marché et de sa manière de vendre. Il faut être une brute pour s’en sortir.

(Con)science et progrès:la recherche scientifique au service de l’humanité (la plus aisée) une Conférence Gesticulée de Benjamin Caillard

Si on entends souvent que l’occident est en perte de sacré, une religion semble encore mettre d’accord une bonne majorité d’entre nous: la science. Et si on croit si fort dans cette science, c’est, semble t-il, qu’elle est la garantie du progrès… mais de quel progrès ? Sillonnons l’univers de cette recherche, de la place que la politique y occupe – ou pas – et découvrons le parcours du combattant que mène un scientifique qui veut concilier profession et convictions. Maître de conférences à l’université Bordeaux I travaillant dans le domaine des micro et nanosystèmes, Benjamin Caillard est aussi militant récidiviste dans et hors de son boulot. Itinéraire d’un gars en colère qui cherche – encore !- à améliorer le bienêtre de l’humanité en faisant du service public, le con.

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