Le rasoir d’Ockham ou principe de parcimonie.

Dans le précédent billet, nous disions que « Il n’est pas besoin d’imaginer que quiconque organise ou laisse organiser des attentats POUR dérouler des programmes économiques ou législatifs. »

Voilà l’occasion de parler du « rasoir d’Ockham. »

« Rasoir d’Ockham », que voici un nom facile à retenir, marketing pourrait-on presque dire pour désigner le principe de parcimonie des hypothèses. Il dit, en somme, qu’il ne faut pas multiplier les explications si ce n’est pas absolument nécessaire, que si des hypothèses déjà vérifiées suffisent à expliquer quelques choses, on évitera d’en rajouter.

Notez que le rasoir d’Ockham permet d’éliminer raisonnablement des possibilités. Il n’indique pas ce qui est vrai de ce qui est faux. Il ne pousse pas non plus à privilégier le plus « simple » à comprendre, mais le plus prouvé. (Un dieu est une hypothèse simple, au fond… Mais pas la plus prouvée par des expérience reproductibles dans des contextes rigoureux.)

Ainsi, les hypothèses de complot (qu’on évitera d’appeler théories, puisqu’une théorie c’est ce qui est considéré vrai jusqu’à ce qu’on l’affine par la démonstration.) sont généralement éliminées par le rasoir d’Ockham. Ce qui ne veut pas dire que les complots n’existent jamais. Juste que, dans le cadre d’une vérification et d’un budget temps à tenir, ce n’est pas l’hypothèse à tester en premier. Dans le cas de la stratégie du choc, dont il était question précédemment, nous donc reprendrons exactement la phrase « Il n’est pas besoin d’imaginer que quiconque organise ou laisse organiser des attentats POUR dérouler des programmes économiques ou législatifs. » Ce n’est pas impossible, juste improbable. La question suivante serait : Avez vous le temps, l’envie et, objectivement, la possibilité d’obtenir des informations rigoureuses, sourcées et vérifiables pour aller plus loin? Et là, c’est une autre affaire…

Pour aller plus loin :

-Sur le Blog : L’analogie de la Théière de Bertrand Russell.

-Wikipedia : Rasoir d’Ockham

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