De l’usage du trans-pédé-gouine en branding.

Le branding, c’est la création et la gestion de l’évolution d’une marque et de son image. (Ce dans quoi Lidl et Free vont mettre beaucoup de sous après l’épisode de Cash Investigation de la semaine dernière.)

Voici pour lecture, un très bon article autour de l’utilisation des représentant-e-s de la diversité sexuelle et de genre  (LGBT+ pour info.) par les marques.

Le Pinkwashing de la fierté LGBTQ+

On s’y rend compte que les LGBT+ sont l’équivalent humain des quartiers embourgeoisés, dits aussi gentrifiés.

Sortis depuis peu du purgatoire (voire enfer) moral pour l’avis majoritaire, les transpédégouines (J’aime ce mot, il me parait définitivement irrécupérable…) sont la cible complice de grandes enseignes. Les firmes sponsorisant de grand événements militants, elle se donnent ainsi à peu de frais une image de tolérance et d’ouverture. A d’autant moins de frais qu’elles contribuent à vider ces événements de leur transgressivité.

Où sont les personnes agées ? Où sont les non-binaires? les handicapé-e-s? les migrants? les sdf? Où sont les freaks et les vilains à voir?

Où sont les revendications? Les vraies, celles qui dérangent? La disparition des panneaux dans les manifs LGBT+ en est un symptôme… Disparus au profit de sloggans très capitalisto-compatibles : Liberté (Encore elle.), Be free, Be yourself, etc…

Comme d’habitude, le capitalisme sait exactement comment faire pour gérer les contestataires (Autres que prônant une plus équitable répartition des pouvoirs et de l’argent, pour ceux-là, c’est répression.). En ouvrant généreusement une main invisible supplémentaire de son hydre Marché, trop happy que sont les ancien-ne-s exclu-e-s à trouver business à leur pied. Et peu importe si cela demande de raboter quelques orteils. Et tant pis si les grandes entreprises en question agissent à d’autres niveaux en contradiction complète avec leur affirmation.

Les participant-e-s à une manifestation aux sloggans qui froissent 10 à 15 % d’une population, peu clivant donc, et où des multinationales allongent des dizaines de milliers d’euros doivent se demander s’il-le-s ne sont pas en train de devenir les alliés de leurs ennemis de naguère…Et surtout qui en ferait les frais si c’était le cas…

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