La cabine autonome d’influence intensive

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Vous vous demandez peut-être ce que vient faire Google dans le développement de la voiture autonome?  C’est probablement que vous percevez Google pour ce qu’il veut que vous pensiez. Pardon, Alphabet. Alphabet est la firme qui détient Google. Google est le moteur de recherche de Alphabet. Oups, même moi, je m’y laisse avoir.

Ne pas confondre Google et Alphabet

Google, moteur de recherche. Gmail, fournisseur de mail. Google+, réseau social. Tout cela gratuitement. Donc ce n’est pas ce que fourni Alphabet. Ce n’est pas avec ça qu’elle fait son chiffre d’affaire. Elle le fait en vendant le téléguidage de votre comportement d’achat. Téléguidage dont les 2 branches sont la publicité, l’information de eux à vous. Et la captation de données, l’information de vous à eux.

Informations et temps de cerveau disponible sont bien les 2 éléments que vous troquez contre les services d’Alphabet. Qui elle même revend au plus offrant la capacité que cela lui donne de jouer sur votre liberté alors même que vous vous pensez sans contrainte. (Et même d’autant plus que c’est le cas.)

« La voiture autonome, c’est quand même bien pratique »

Ce que vient faire Alphabet, avec sa filiale Waymo, dans le business de la voiture autonome saute alors aux yeux. Vous voyagerez souvent seul-e dans un petit habitacle sans avoir à regarder la route: Liberation de l’attention, capture dans un environnement restreint aux paramètres complètement contrôlés, et le plus souvent exclusif… On se rapproche des conditions que nous mettons en place lorsqu’il s’agit de soigner et de faire changer les gens vite et bien par la parole… Un espace totalement dédié à l’influence. Le rêve du propagandiste.

Bien sûr, des formes attractives y seront mises. Expériences immersives, réalité augmentée, voire même possibilité d’expérimenter des univers métaphoriques avancés (Circuler dans Gotham city, ça vous tente? Intel et Warner y travaillent déjà.).

Votre inconscient va adorer…

Dernière demeure de la démocratie.

Alors, oubliez le storytelling autour de la « sécurité », de l’élimination du « facteur humain, le maillon faible de la sécurité routière », ce ne sera qu’un effet secondaire de vous avoir complètement disponible à la fois à la réception de stimuli orientés et à la captation de vos paramètres corporels.

Hélas, la voiture autonome peut être pensée comme un nouvel instrument ultra-puissant de propagande.

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