Transformers 3 ne transformera rien…

Dans la série « la voiture nous sauvera », je suis allé voir (Vous allez dire, c’est ma faute, j’aurai dû m’en douter…) Transformers 3.

Des grands robots, qui changent de formes, se battent entre eux. Les gentils sont campés par des voitures de sport et des camions. Et évidemment ce sont des robots « masculins » (Pourquoi? Vous, auriez-vous l’idée de donner un genre à votre frigidaire???)

Si je suis allé voir ce film c’est parce j’aime les effets visuels… Ce qu’on appelle couramment les effets spéciaux mais qui sont en fait la partie imagerie par ordinateur de ces effets là… Mais le plaisir de voir un film à grand spectacle a été quelque peu matraqué par la pluie de placement produit…

Car, bien sûr, tous ces véhicules ont des marques. De Chevrolaide à Ferrarote, j’en passe et des quantités : C’est le salon de l’auto…

Fait d’ailleurs intéressant, les gentils sont des véhicules de grandes marques rutilants (vus de face, souvent, comme ça, on voit bien l’insigne.Comme ci-dessus… Mention spéciale à la petite jaune qu’on voit tout le temps) et les méchants ont soit des formes animales (oiseaux, vers.), soit de formes de guimbardes rouillées, soit, et c’est le summum, les formes de véhicules de services publiques (Police, camion poubelle.). Et j’y pense maintenant mais, dans l’histoire, il est affaire d’un robot traitre et il  s’agit bizarrement d’un camion de pompiers… Quel idiot! J’aurai dû imaginer dès le début qu’il allait faire un sale coup celui-ci!!!

Ce ne sont évidement pas des coïncidences. Pas quand le placement produit est présent dans, à vue de nez, 60 à 70 % des plans (Je n’en ai jamais vu autant. Une autre mention à un grand réseau de télécommunication : Chaque écran, vidéo, chaque ordinateur presque ont son sigle. Presque car les autres vont à une autre marque…) Et il n’y a pas beaucoup de conclusions possibles à ces faits. Ce filme prône, de manière sous-jacente, l’idée que la technologie, la nouveauté, et l’entreprise privée sont nos sauveurs. Et qu’à l’opposé, le réparé, les services publiques (A l’exception de l’armée, ominprésente chez les gentils…) , la nature sont à soumettre ou à éliminer. Et je ne parle pas du discours direct prôné par les robots : Liberté au dessus de tout, sacrifice pour la patrie (USA, hein, pas autre chose.), réussite individuelle bien que bossant en équipe…

Un film qui , malgré son nom ne change rien du tout et prône juste l’inertie, voire un progrès suicidaire finalement… La salle comptait essentiellement des adolescents. ça me motive vraiment à mettre sur pied mon module de formation sur le placement produit…

PS : D’après mes source Michael Bay est un familier des placements produits outranciers. Et il bat ses propres records de films en films semble t-il. 35 marques défendues dans The Island. ». Puis 47 dans Transformers 2. Certains pariaient sur le fait qu’il se surpasse encore dans le 3. Finalement, je n’en ai peut-être vu que 10 à 20 %… Mais en fait, le placement produit, dans un film basés sur des personnages qui était initialement seulement des jouets, c’est LE concept du film. Hasbro avec le premier film avait engrangé 480 millions en merchandising. Pas mal pour un film sans doute quasi-payé par la pub cachée. Et je ne parle pas des entrées… Alors il y aura un Transformers 4, c’est certain. Peut-être bien un 5 et un 6 d’ailleurs. Pourquoi se priver?

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