Dans un sketch, Anne Roumanoff dit qu’en France « on aime l’égalité mais on adore les privilèges. » Cela attire l’attention sur une généralité : La désignation est indépendant de la connotation. Et, un peu plus loin, que chaque nominalisation positive peut avoir son contraire positif.
Ainsi on pourrait très bien considérer qu’un contraire de la liberté, c’est la solidarité… Deux objets solidaires l’un par rapport à l’autre ne sont pas libres. Mais, à la liberté, on peut opposer aussi la sécurité. Pour preuve, la quantité de loi restrictive, « liberticides » diraient certains, édictées au nom de la sécurité. La sécurité et son lot de prévisibles… S’oppose-t-elle à la spontanéité, la découverte, les opportunités ? La spontanéité s’oppose-t-elle à la réflexion ? Et la maturité à l’innocence ?
En réfléchissant bien, on pourrait en trouver encore et encore des antagonismes de positif… Alors quand on se fait emballer par une valeur ou un concept positif proposé par un publicitaire ou une personnalité politique, il peut être utile de réfléchir à son opposé positif afin de comprendre ce à quoi on renoncerait en acceptant. Comme renoncer à l’égalité quand on accepte les privilèges et les exclusivités…